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Boîte à bandes-sons et rythmes incongrus

 

Bienvenue dans ma page de petits cadeaux à gogo pour vous faire les doigts sans vous prendre la tête !

 

Vous allez trouver ici de quoi vous entraîner jusqu’au bout de la nuit à toutes sortes de rythmes, styles et tonalités avec votre basse et vos amis.

J’ai réalisé depuis peu que le logiciel qui me permet d’enregistrer ma basse – GarageBand – permet aussi de composer toutes sortes de trucs amusants, j’ai décidé de partager avec vous mes petites bandes-sons d’accompagnement et autres beat-tracks.

Je les ajoute ici en fonction de l’inspiration du moment.
De votre côté indiquez-moi dans les commentaires si vous cherchez à travailler la basse sur un rythme ou une tonalité particulière ! 😉
(Soyez indulgent svp, je débute avec ce logiciel)

 
Ce que vous pouvez faire de tout ça ?

  • Vous entrainer à répéter des lignes de basse simples,
  • vous entraîner à créer de nouvelles lignes de basse,
  • vous entraîner à passer d’une tonalité à l’autre pour une même ligne de basse,
  • vous entrainer à conserver un jeu propre tout en accélérant le tempo d’un accompagnement à l’autre,
  • improviser ce qui vous fait plaisir sur ce qui vous inspire,
  • me laisser un petit mot gentil, ça fait toujours plaisir 🙂
  • faire tourner pour partager avec vos amis !

 

Les bandes-sons d’accompagnement de Blues

 

Mi (E) – 80 bpm Mi b (Eb) – 80 bpm Do (C) – 80 bpm Si b (Bb) – 80 bpm
 Blues Mi sur YouTube  Blues Mib sur YouTube  Blues Do sur YouTube  Blues Sib sur YouTube

 

Mots-clés efficaces :

https://bassandbeatbox com/bandes-sons-rythmes-beat-track/
Apprendre à jouer de la musique à l'oreille

Comment jouer une ligne de basse à l’oreille

 

Difficile d’expliquer comment jouer de la musique à l’oreille… par écrit !

Donc aujourd’hui je vous recommande de commencer par la vidéo que je poste dans cet article. Les petits exemples et les astuces que je partage avec vous y sont plus parlantes 

 

 

J’ajoute quelques astuces plus générales dans cet article pour compléter cette vidéo.

Les principales astuces que j’aborde dans la vidéo sont :
– Entrainez-vous à accorder votre basse à l’oreille. Il y aura une prochaine vidéo à ce sujet très bientôt (elle est filmée mais pas montée).
– Essayez de trouver l’écart qu’il y a entre deux notes consécutives.
Chantez ou fredonnez la mélodie que vous essayez de jouer, puis retrouvez note après note cette mélodie sur le manche de votre instrument.

 

Si vous n’êtes pas très à l’aise pour retrouver d’oreille une mélodie, un accord, une ligne de basse, cela vous semble peut-être difficile.

 

Je vous propose donc à présent quelques astuces pratiques pour jouer à l’oreille.

 

Tout s’apprend

 

Avant toute chose je vous file un scoop : jouer une mélodie à l’oreille et avoir l’oreille absolue… ÇA N’A RIEN À VOIR !

Vous pouvez tout à fait apprendre à retrouver une mélodie en trouvant d’abord la première note, puis celle d’après puis celle qui suit etc, etc simplement en vous ENTRAINANT.

 

Entrainement pour jouer à l'oreille

Une esbroufe de 2 minutes a demandé des années de pratique 😉

Ça peut paraître « magique » quand vous observez quelqu’un qui le fait depuis longtemps. Il entend un truc, hop il attrape son manche ou son clavier et il vous ressort le truc en 2 secondes.

Comme très souvent lorsque tout a l’air facile, ce n’est que la partie visible de l’iceberg : il s’est entrainé à faire ça depuis des années et il a commencé, comme tout le monde, en retrouvant les notes lentement, l’une après l’autre.

 

Do-Ré-Mi…

 

Vous avez sûrement déjà entendu parler de cette gamme « Do Ré Mi Fa Sol La Si Do ».

Sinon, la voici.

Chantez-la à haute-voix ou dans votre tête.

 

Gamme de do majeur

Gamme de Do… ou de n’importe quelle autre note !

À présent regardez l’image ci-contre.
Elle représente les cases du manche correspondantes aux notes de cette gamme.

Peu importe que la première note soit vraiment un « Do » ou pas.
Même si vous partez d’un Fa dièse, vous pouvez toujours chanter ce « Do Ré Mi Fa Sol La Si Do » en partant de cette note.

Exemple audio (en partant du Fa dièse) :

 

Bien sûr les noms des notes ne correspondent plus, mais ça n’a aucune importance.
Cette simple série de notes va vous aider énormément à retrouver l’écart qu’il y a entre deux notes consécutives de votre mélodie.

 

Jouer d’oreille : un exemple concret

 

Voici trois notes d’une mélodie mystère.

 

 

La première est un « Do ». En réalité, c’est un fa dièse, mais pour cette fois on va l’appeler « Do » 🙂
À partir de l’exemple audio précédent, retrouvez les deux notes de la mélodie qui suivent le Do en chantant cette gamme dans votre tête.

 

Hé oui, vous avez reconnu que la mélodie est composée du « Do » de départ, puis de la 4ème note (Fa), puis la 6ème (La), soit « Do – Fa – La ».
C’est aussi le tout début de la mélodie de Pierre et le Loup, mais ça c’est une autre histoire 😉

 

À tâtons dans le noir

 

Au début vous n’allez pas arriver à jouer chaque mélodie du premier coup.
C’est naturel, vous aurez besoin de temps pour entrainer votre oreille.

Aussi, n’hésitez pas à tâtonner, à essayer toutes les notes, à chanter ces « Do Ré Mi… » dans votre tête.
Au début vous aurez l’impression de devoir essayer chaque note du manche pour trouver la note suivante.
Petit à petit vous commencerez à trouver plus rapidement et même, pourquoi pas, à pouvoir jouer la mélodie à la volée en rejoignant vos compères musiciens dans un boeuf en live 🙂

 

N’hésitez pas à faire des erreurs, à tester à votre façon.
C’est de cette manière que vous apprendrez à jouer d’oreille sans aucun support écrit 😉

 

Répétez le début

 

Pour mieux progresser, prenez l’habitude de répéter les premières notes de la mélodie que vous cherchez.

Si votre ligne de basse est un peu longue, ça vous permettra de mémoriser le début pendant que vous cherchez les notes suivantes.

De plus le fait de rejouer le début vous permet de re-chanter la mélodie et de vous mettre en tête la suite de la « chanson » que vous voulez jouer 🙂

Cela peut vous paraître un peu fastidieux, mais je vous garantis qu’en faisant ainsi vous allez rapidement acquérir vos propres réflexes et vos propres raccourcis.

 

Faites le choix du plaisir

 

Les lignes de basse complexes ou très techniques resteront complexes et difficiles d’accès.

Commencez par des lignes de basse simples, des phrases et des mélodies faciles à chanter.

Vous aurez ainsi vos premiers résultats plus facilement et ce sera pour vous autant de plaisir à jouer vos mélodies préférées 🙂

Ne lâchez rien et donnez-vous le temps de former votre oreille.
Plus vite que vous ne l’imaginez vous saurez jouer n’importe quelle mélodie sur n’importe quel instrument 🙂

 

Comment garder le rythme

Comment jouer en rythme à la basse

 

C’est génial !
Depuis que j’ai lancé ce blog ma boîte email se remplit de vos messages de remerciements et de questions.

Un grand merci pour votre soutien, ça me fait toujours chaud au coeur  de savoir que ce que je partage avec cette expérience de blog vous inspire à jouer et vous faire plaisir en musique 🙂 
Je vais faire de mon mieux pour répondre petit à petit aux questions qui méritent un article et/ou une vidéo.

Aujourd’hui, après avoir vu l’appel à participation de Xavier Rogé (du blog Batteur Pro) pour sa rencontre inter-glogueurs-musiciens je réponds à la question

– « Comment garder le rythme quand je joue avec mon groupe ? »

En effet il n’est pas donné à tout le monde de funky-groover comme Bootsy Collins dès le plus jeune âge !
Heureusement le rythme s’apprend comme tout le reste, et voici une première approche simple et efficace pour mieux jouer en rythme 🙂

 

 

Les limites du métronome

Beaucoup répondront qu’avoir (et utiliser beaucoup ! ) un métronome est la clé du tempo-maniaque… et ils auront raison 🙂

En effet, être un maniaque du tempo « sticked to the beat » (collé au tempo) demande une régularité exemplaire.
Il y a même des maîtres en la matière qui savent battre la mesure à 109 comme des machines bien huilées sans sourciller.
Ok super 

Si cela vous aide à devenir plus régulier, entraînez-vous avec un métronome à défaut d’un batteur.
Ça sera toujours ça de pris et vous y gagnerez en coordination rythme-mélodie.

Le noeud du problème arrive lorsque vous vous retrouvez à jouer avec votre groupe.

 

La dynamique de groupe

Vous voilà tous chauds-patate (comme dit ma belle-soeur) pour jouer un bon morceau en répèt’.
Au début pas de soucis, ça part bien, tout le monde est synchro.
Et puis voilà que le batteur s’emporte un peu, ou bien que la guitare rythmique s’emballe, ou bien que vous commencez à changer légèrement le tempo de votre ligne de basse.

Pas de panique, ça arrive tout l’temps 

Chez les pros, ça se rattrape. En général sur le batteur qui est carré comme une équerre de diamant.
Chez nous… pour peu qu’un autre membre du groupe suive le pas, nous voilà vite avec une partie du groupe qui doit rattraper l’autre, à moins que ça ne soit l’inverse 🙂

C’est là qu’il faut gérer la zone de flou.
Bye bye le métronome, il faut se recaler vite fait pour reformer l’harmonie.
C’est là que le bassiste a un rôle-clé dans la dynamique du groupe : lier le tempo du batteur avec le reste des musiciens.

 

La danse à 4 cordes

Et là je vous entends dire

Comment garder le tempo s’il change tout le temps ?

Exactement, il ne s’agit plus de « garder » le tempo mais bien de le suivre avec ténacité, de manière à entraîner tranquillement le reste des musiciens derrière vous tout en douceur 🙂

Pour cela je vous explique une méthode qui a fait ses preuves des milliers de fois, en répèt’ comme sur scène.
(En studio le problème ne se pose pas car on peut « tricher » plus facilement)

Écoutez chez vous le morceau que vous allez jouer avec votre groupe. D’abord sans instrument.

Tapez le rythme avec vos mains, avec vos pieds ou une autre partie du corps.
Vous n’êtes pas obligés de vous changer en ballerine, mais essayez de ressentir le rythme du morceau dans votre corps.

Écoutez attentivement les différents passages, la façon dont le batteur « annonce » la mesure suivante en faisant une petite descente de toms ou un petit « gri-gri » à sa façon pour bien cadrer tout le monde (et aussi pour faire joli, les batteurs ne sont pas des tous boîtes à rythmes, il y en a des qui sont artistes 🙂 ).

Ensuite travaillez sur l’instrument en passant du rythme « bougé » – pour ne pas dire dansé – au rythme joué avec les doigts.

Vous allez faire passer votre mouvement du corps vers les doigts en gardant le rythme, avec pour but de transmettre en musique ce que le rythme crée en émotion artistique chez vous.

Au début vous risquez de vous perdre un peu. En effet si vous êtes concentré sur la mélodie ou les notes à faire, vous aurez du mal à rester concentré aussi sur le rythme.
Ce n’est pas grave.
Il vaut mieux perdre quelques notes au début et apprendre à reprendre votre ligne de basse quelques notes plus loin, imperturbable.

Petit à petit vous allez acquérir le sens du jeu en rythme et vous pourrez y greffer les notes justes pour jouer votre morceau du début à la fin en suivant bien le tempo.
Et ensuite vous pourrez même sentir les moments où vous pouvez caser quelques notes ou quelques effets en plus pour ajouter votre petite touche personnelle 🙂

Petite parenthèse à propos des morceaux sur CD : il y aura sûrement des titres de groupes connus pour lesquels vous découvrirez un changement de rythme (en général une accélération, surtout dans les versions live) pendant le morceau qui passe facilement inaperçu si on ne l’écoute pas en boucle 🙂
Ça arrive tout l’temps je vous dis !

 

Exercice sur un beat

Avec cette approche rythmique, vous voilà un peu moins statique avec votre basse.
N’ayez pas peur de vous laisser bouger, vous avez déjà une pelle à 4 cordes dans les mains alors vous n’êtes plus à ça près 🙂

Pour ce qui est de reconnaître – et surtout d’utiliser – les petites transitions produites par le batteur, je vous propose de tester un exercice tout simple.

Voici une ligne de batterie que je vous ai préparé avec amour comme exemple :

(version à 90 bpm)

(version un peu plus rapide, à 100 bpm)
Elle contient un rythme simple avec deux petites touches de caisse claire qui vous indiquent la fin des mesures paires (2, 4, 6…).
En écoutant attentivement vous remarquez que la transition pour les mesures 2, 6, 10, etc n’est pas la même que celle que j’ai utilisée pour les mesures 4, 8, 12, etc.

Commencez à jouer une ligne de basse, improvisez un peu.
Dès que vous remarquez que vous vous êtes un peu écarté du tempo, revenez-y sur le premier temps qui suit la prochaine transition marqué à la caisse claire.

 

Quelle différence avec le métronome ?

Cette ligne de batterie est un exemple simplifié de ce que fera un batteur. Il y a donc, au premier abord, peu de différence avec le tac-tac régulier d’un métronome.

Ce que vous pouvez faire ici c’est reconnaître les moments du morceau où vous pouvez vous « raccrocher » à la batterie en fonction de la grille d’accords du morceau.

Vous allez ainsi développer votre feeling de l’arrivée du début de la prochaine mesure en différenciant, presque sans vous en apercevoir, les mesures 2, 6, etc, des mesures 4, 8, etc.

Et ça, c’est essentiel pour rester dans le rythme lorsque votre formation a un tempo légèrement fluctuant 🙂

 

En conclusion

En groupe, le tempo d’un morceau ne dépend pas uniquement de vous.
Vous pouvez commencer par ressentir le rythme du morceau en le suivant avec le corps, et transférer ce mouvement vers vos doigts.

Pendant ce temps, gardez vos oreilles bien ouvertes et apprenez à reconnaître les marques de certains passages importants du morceau grâce aux transitions du batteur ou grâce aux changements d’accord de la guitare rythmique.

En travaillant les deux approches vous deviendrez rapidement autonome et très à l’aise avec le tempo de votre groupe 🙂

Et si vous connaissez d’autres astuces dans ce domaine, n’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires !

 

comment-apprendre-a-jouer-du-blues-a-la-basse

Comment jouer 41975 blues à la basse en 5 minutes

Pas plus tard qu’hier un compère musicien me disait qu’il ne comprend jamais par quel bout prendre un blues quand il se retrouve en jam session et qu’il faut suivre la « bonne grille ».

« Personne ne dit rien et tout le monde semble trouver facilement quoi jouer, comme ça, c’est magique ! »

C’est vrai qu’il y a une grande part d’oreille et quelles astuces pour s’y retrouver quand on part sur un blues.
Mais il y a aussi un système qui revient très souvent dans le blues : c’est la fameuse grille en 12 mesures, le « Twelve-bar blues » comme disent les anglophones.

 

 

Comme à mon habitude, je ne vais pas vous faire un grand cours de théorie sur le sujet… d’ailleurs, il me semble que les blues-men qui chantaient leurs tripes sur les docks à coton du Mississippi ne connaissaient pas de « théorie du blues« , ils chantaient leurs tripes et puis c’est tout ! 🙂
En revanche, si un blues a été joué chaque jour depuis que le blues existe (et j’arrondis à l’année 1900), ça fait environ 41975 blues que vous êtes capable d’accompagner à la basse en suivant cette technique simple.

Pour ma part, l’histoire a débuté bien après 1900.
J’ai commencé à jouer du blues environ au même moment que j’ai touché ma première basse, à l’époque je ne savais pas plus ce qu’était une grille d’accords qu’une ligne de basse. Le blues c’était un petit dessin fait à l’arrache qui ressemblait à ça :

 

grille-de-blues-en-12-mesures

Voici une grille de blues en 12 mesures, coloriez selon les numéros 🙂

 

Et l’instruction simple qui venait avec : « pour chaque case tu répètes la même note… le reste tu verras plus tard ».

Alors, aujourd’hui, je vous fais prendre un raccourci et je vais vous dessiner un mout… un blues que vous pourrez jouer dans 5 minutes 🙂

 

Note très importante avant de commencer

 

Même si j’essaie de vous la faire courte et efficace, il existe de nombreuses variations de cette grille d’accords en 12 mesures.
Celle que je prends en exemple dans cet article est une des grilles les plus communes, mais comme bien souvent en musique, des variations sont apparues au gré de la créativité des artistes 🙂

Nous verrons donc, selon les blues que nous étudierons dans ce site, comment certaines variations de grilles de blues apparaissent dans de nombreux morceaux célèbres.
Avec un peu d’expérience, vous serez capables de reconnaître ces variations et de vous y retrouver rapidement même si vous débarquez au beau milieu d’un boeuf entre amis 😉

 

La tonalité du blues

 

Première chose à faire : connaître la tonalité du blues.
C’est-à-dire la note de la première case de notre grille d’accords.

Si vous n’êtes pas encore assez sûr de vous pour la trouver d’oreille, le plus simple c’est de demander avec un grand sourire :

– « C’est un blues en Do ? »

Et ainsi vous obtenez la première note de votre grille de blues, celle qui est notée (1) sur la grille.
C’est tout ce dont vous avez besoin pour aujourd’hui 🙂

Vocabulaire du jour
Dans notre grille, la note (1) est la tonique, la note (2) est la quarte et la note (3) la quinte de la gamme majeure de la note (1).
Si on parle d’un blues en Do, la gamme majeure de Do c’est Do-Ré-Mi-Fa-Sol-La-Si-Do.
Ainsi dans notre grille on a : (1) = Do, (2) = Fa et (3) = Sol.
De la même façon, pour un blues en La : (1) = La, (2) = Ré et (3) = Mi

Une fois que vous tenez cette première note, votre boulot est de la trouver sur le manche.
C’est tout. Le reste coule tout seul 🙂

 

Trouver la grille de blues sur le manche

Là encore, pas besoin de long discours théorique.

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Tonique (1), quarte (2) et quinte (3) qui servent de base à la grille

Je vous ai fait un – autre – petit dessin (ci-contre) qui vous montre les 3 notes de la grille de blues sur le manche une fois que vous avez localisé la tonalité.
si vous avez tout bien suivi jusqu’ici, la tonalité du blues est cette note (1) sur le dessin 🙂

 

Chaque case de la grille représente une mesure, et chaque mesure est composée de 4 temps.
Donc vous pouvez très bien commencer par jouer uniquement ces 3 notes 4 fois par mesure et ça sonnera pile-poil !

 

Hé bien voilà :
– 1 grille de 12 mesures,
– 3 notes dans la grille,
– 4 temps par mesure
=> ça nous donne 48 notes réparties sur seulement 3 cases du manche : le compte est bon Léon, à vous les studios !

 

Si vous débutez dans l’apprentissage de la basse et du blues, je vous conseille de vous entrainer avec ça sur un ou deux morceaux de blues pour vous habituer à la structure du morceau.

 

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Notes principales sur le manche pour Sweet Home Chicago

À titre d’exemple, vous pouvez suivre le blues que je cite dans la vidéo de l’article : Sweet Home Chicago des Blues Brothers.
C’est une grille de blues, comme celle que je vous ai dessiné plus haut, dont la tonalité est Mi majeur.
Vous aurez donc : (1) = Mi, (2) = La et (3) = Si (voir le schéma ci-contre)
À présent vous voulez peut-être apporter des variations et créer une ligne de basse plus évoluée pour votre blues.
Facile : continuez votre lecture 🙂

 

 

Développer la ligne de basse

 

Dans l’exemple de la vidéo de cet article, nous utilisons des accords majeurs.
Si cela ne vous parle pas plus que ça, je vous rassure, ça ne change pas grand chose 🙂

Dans la pratique, ça signifie que pour improviser votre ligne de basse vous pouvez commencer par utiliser les notes du schéma ci-dessous.

 

gammes-de-blues-majeures-pentatoniques-a-la-basse

Utilisez sur le manche les notes colorées par rapport à la note indiquée sur la grille

Si on vous le demande, ça s’appelle des gammes majeures pentatoniques.

À partir de ces deux schémas, testez et ajoutez des notes pour bâtir votre ligne de basse ou tout simplement ajouter quelques notes bluesy par-ci par-là.

La bonne nouvelle, c’est que même si par curiosité vous utilisez les notes qui sont en dehors de celles-ci, vous pouvez vous rattraper en les liant avec les voisines pour créer un petit effet flou-enchainé (mais nan, c’est du jazz).

Petite remarque pour les notes translucides du schéma
Je les ai ajoutées car elles font partie des notes de la gamme « généralement utilisée » pour improviser sur des accords majeurs, mais je trouve qu’elles ne sonnent pas si bien que ça alors je ne m’y attarde pas souvent 🙂

Là encore, il existe une foule de variations et d’altérations en tous genres que nous n’aborderons pas ici.

Notre but, rappelons-le, est de pouvoir faire un blues en 5 minutes 🙂
Et pour cette approche pratique nous allons simplement appliquer ensemble les 3 concepts décrits jusqu’ici :

 

jouer-du-blues-a-la-basse

Appliquez les 3 notes de votre blues sur les cases correspondantes et le tour est joué !

Une autre technique pour construire une ligne de basse sur un blues est d’écouter la rythmique seule un moment et d’imaginer, ou de chanter, une mini-mélodie que vous plaquez sur la grille d’accords. Vous rejouez ensuite la rythmique et vous n’avez plus qu’à répéter cette mélodie dans les 3 tonalités de la grille pour créer votre ligne de basse 🙂

 

Pratiquez pour le plaisir

Vous progresserez beaucoup en pratiquant sur vos morceaux préférés ou, si vous le pouvez, avec un groupe.
N’oubliez pas d’emporter le plaisir de jouer avec vous et pratiquez un maximum.

Le blues a cet avantage d’être simple à jouer à plusieurs, alors jouez autant que vous le pouvez : c’est la meilleure façon de développer votre oreille 🙂
Petit à petit vous pourrez reconnaître les différentes tonalités et variations de grilles de blues et vous serez de plus en plus à l’aise pour improviser vos lignes de basse et vos solos !
Pour vous entrainer tout de suite, j’ai enregistré 3 petites grilles de blues à la basse en variant légèrement le style.
Écoutez-les et essayez de trouver d’oreille la tonalité de chacune d’elles en essayant de les reproduire avec votre basse 🙂

Exercice 1 :

 

Exercice 2 :

 

Exercice 3 :


J’aborderai bientôt d’autres grilles de blues et d’autres styles qui vous aideront à vous familiariser avec ce style incontournable.

D’ici-là, que le blues soit avec vous 🙂

Mots-clés efficaces :

blues à la basse
jouer-du-blues-a-la-basse-electrique

Suivre une ligne de blues à la basse

Comme vous le savez sans doute, le blues a ses racines dans une musique simple et riche en émotions, exprimant… hé bien, le blues justement 🙂
Depuis plus d’un siècle, il est devenu un style majeur de la musique occidentale, en particulier après qu’il ait enfanté du jazz, du rock, du reggae, du R’n’B et de tous leurs dérivés.

Du coup, en apprenant à jouer du blues, non seulement vous pouvez vous faire plaisir en improvisant un boeuf entre amis, mais vous entrez de plein pied (je devrais dire doigts) dans plusieurs styles qui reprennent exactement les mêmes structures de composition.

Une structure courte

Avez-vous remarqué que bien des morceaux de rock, de reggae ou de blues sont répétitifs ?
Contrairement à la musique classique dans laquelle vous trouvez souvent une mélodie qui court du début à la fin du morceau, dans le blues vous allez aisément trouver un motif composé de quelques accords (souvent seulement 3 !) et qui est répété tout au long du morceau.
Bien sûr dans certains cas vous pouvez trouver une introduction, une variation (pont, altération) et une fin originale, mais globalement la structure du blues est basée sur 8 à 16 mesures.
Cela signifie que vous pouvez écrire votre ligne de basse avec 8 à 16 petits rectangles qui constitueront le morceau !

Autrement dit, un blues se dessine sur un bout de papier en une minute et hop, tout le monde peut le jouer 🙂

Et pour nous, bassistes, qui n’avons pas besoin de connaître la mélodie pour nous joindre à la troupe, cela nous simplifie grandement la vie.

Encore mieux : en général on ne précise que la première note (appelée tonique) qui permet ensuite de jouer tout le morceau.
C’est pour ça que les pros ont toujours l’air de savoir ce qui va se jouer à l’avance quand ils se mettent à improviser ensemble 🙂
Il suffit de reconnaître quel est la tonique du premier accord, on sait ensuite que la grille sera celle d’un blues en 12 mesures.

La grille de blues en 12 mesures

Lorsqu’on parle d’un blues en jam session, dans 99% des cas personne ne se soucie de préciser quelle grille est utilisée.
En effet, « par défaut » la grille sera faite en 12 mesures, en suivant ce modèle :

 

grille-de-blues-en-12-mesures

Grille d’accords pour un blues en 12 mesures. (1) est la tonique, (2) la quarte et (3) la quinte de la gamme majeure.

 

Comme vous le constatez, j’ai volontairement simplifié cette grille en n’indiquant aucun nom d’accord.

En effet, mon but dans cet article est de vous montrer comment jouer un blues avec vos amis sans connaître le nom des notes 🙂

Théorie de grille résumée (cf schéma ci-dessous) :
– une fois la tonique (1) trouvée (exemple : « on joue un blues en La »), vous savez que les notes utilisées dans la grille seront
– la quarte (2) de la gamme majeure, c’est-à-dire la note directement située sur la case en-dessous de la première, puis
– la quinte (3), c’est-à-dire la note située deux cases plus haut que la précédente.

 

notes utilisées pour une grille de blues à la basse

Même code de couleurs et numéros, cette fois vue du manche 🙂

 

Voilà, c’est tout.
Le reste c’est de la broderie, de l’improvisation et de la musicalité selon votre humeur, et c’est aussi un certain sens de l’enchainement de votre ligne de basse d’un accord à l’autre.
J’y reviendrai plus en détails dans les articles qui traiteront du blues.

En conclusion

Pour cette première approche efficace, vous n’avez pas besoin de plus de connaissances pour jouer des heures sur plusieurs centaines de blues.
Si vous voulez commencer à ajouter votre propres notes sur des lignes de basse un peu plus évoluées, utilisez l’exercice 3 que j’ai inclus dans le Pack Débutant – vous pouvez le recevoir par email en indiquant votre prénom et votre email au bas de cet article.
Cet exercice vous permet de couvrir en quelques minutes les notes principales de chaque accord de la grille de blues, un outil précieux pour improviser vos premières variations 🙂

 

Suite de cette première partie (dans quelques jours) : comment apprendre à jouer un blues à la basse en 5 minutes (avec vidéo et exercices).

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ligne de basse blues
quelles qualités faut-il pour être musicien

3 qualités essentielles pour devenir un bon musicien

« Oui mais moi j’ai jamais eu l’oreille musicale alors, la musique, c’est pas pour moi… »

Combien de fois j’ai eu ce petit pincement au coeur en entendant ce genre de réflexion.
Si j’avais pris des notes à chaque fois j’aurais pu écrire un bouquin à la Freud :

Matthieu, 27 ans

débuter jouer de la musique

Souvenirs ou cauchemard ?

Après une enfance paisible dans une grande ville de province, il entre au collège Trouvetout et découvre la flûte à bec avec ses petits camarades, bientôt traumatisé de devoir reproduire la sonate N°715 de Trukenvrak pour flûte à bec en Sol dièse devant toute sa classe. Après cet événement Matthieu n’est plus le même. Il renonce pour tout jamais à la musique, enterre vivant son baladeur tout neuf et brûle en secret sa flûte à bec en plastique. Lors d’une visite il me fait part de son désarroi car sa fille, alors âgée de 3 mois, semble réagir joyeusement au rythme de la musique émise par la télévision des voisins. « Aurait-elle l’oreille musicale ? Comment mettre un terme à cette folie ? »

 

Je blague un peu à ce sujet, mais si vous vous demandez comment devenir musicien alors que vous lisez cet article, c’est que, chez vous aussi, votre fibre musicale est bien vivante 🙂
Seulement voilà, si je vous déballe toute une théorie sur le sujet, ça ne va pas vous servir : il y a des centaines de sites et de bouquins sur la théorie musicale, sur l’utilisation normalisée de chaque instrument, sur la décomposition des compositions de chaque auteur et même les règles du conservatoire… ce n’est pas ça qui va vous motiver à vous mettre à la musique.

Et justement, je suis pour que chaque habitant de la planète devienne musicien. Si chacun avait l’occasion de révéler le musicien qui est en lui, la Terre serait plus harmonieuse 🙂

Vous avez – vous aussi – des qualités de musicien. La musique commence quand vous appréciez une ambiance musicale dans un film, une note suspendue après une tempête philharmonique, un rythme qui bouge bouge bouge ton corps, ce hit à la radio qui fait claquer des doigts même quand vous conduisez, et même ce son de nature lors de votre escapade en forêt !
Alors, bien que le sujet parle de 3 qualités, je vais vous parler en réalité de 3 actions.

Fini la théorie : la musique c’est du son, de l’action, du mouvement, du souffle. La musique c’est la vie, vous ne croyez pas ?

 

Même si vous croyez encore que vous n’êtes pas fait pour la musique, ou que vous êtes trop timide pour vous lancer ou que vous n’avez pas « l’oreille« , alors que vous en avez une de chaque côté de la tête, je vous propose 3 actions pratiques à mettre en oeuvre, en toute simplicité, sans arrière pensée, juste pour goûter 🙂

 

1/ Si la musique ne vient pas à vous, allez à la musique

débuter la musique et se motiver pour jouer

Tentez l’aventure, respirez, jouez !

D’accord, j’ai compris. Vous aussi vous avez une flûte à bec de collège coincée dans la gorge, ou pire un piano que vos parents vous ont forcé à digérer dès que vous avez eu l’âge de vous assoir.
En plus vous avez subi les railleries de vos proches dès que vous poussiez la chansonnette et vous n’aviez fait que bouger les lèvres pendant la fête de fin d’année de peur qu’on vous lance des tomates pourries.

La musique n’est peut-être pas venue à vous, avec grâce et facilité. OK !
Si le système n’a pas fonctionné, je vous propose de changer le système : allez, avec détermination et curiosité, vers la musique 🙂

 

Trouvez un groupe d’amis pour vous motiver, un club de musique pour débuter, un prof sympa, louez ou empruntez un instrument et si ça ne semble pas le bon, changez !
Et même si vous n’arrivez pas à trouver un « instrument », vous pouvez aussi créer votre musique grâce à ce qui vous sert, justement, à lire ceci : un ordinateur 🙂
Aujourd’hui la technologie vous permet de mixer, recycler, créer note après note tout ce qui vous passe par la tête.

 

Et la théorie ?

Vous pensez que le petit Jimi Hendrix connaissait la théorie de la guitare quand il s’entrainait sur… un balai ? Vous pensez que les DJ d’aujourd’hui ont fait le conservatoire ? Dans un tube planétaire – With or without you de U2 – le bassiste utilise, dans tout le morceau, 4 notes 🙂

Moralité : oubliez un moment vos croyances sur la musique et essayez. Et lisez aussi la suite de cet article 🙂

 

2/ Visez « bon » pour commencer

pas à pas pour apprendre la musique

Une note après l’autre, c’est tout ce qu’il y a à faire

Pour devenir un bon musicien, je ne vous le cache pas, il y a du boulot.
Même un génie de la musique doit pratiquer, s’entrainer, user de patience et persévérer suffisamment pour devenir « bon » avant d’être « le meilleur ».

En fait, il existe 2 techniques officielles pour devenir le meilleur : 1) s’entraîner environ 10.000 heures et 2) utiliser une faille spatio-temporelle pour compresser 10.000 heures de pratique en 1 seconde.

Alors je vous conseille de commencer par définir ce « bon » qui sera votre premier but 🙂

 

Par exemple, à la basse rock, vous pouvez décider d’être bon quand vous arrivez à jouer « Smoke on the water » ou « Highway to hell » sans faute d’un bout à l’autre du morceau. C’est un début simple, ça ne semble pas délirant comme premier objectif.
Ou alors de monter un groupe d’ami, pour délirer ou pour pratiquer, et vous lancer le défi de jouer 1 morceau différent chaque semaine.

Les bons musiciens sont ceux qui ont fait le premier pas, c’est-à-dire de prendre un premier instrument et d’essayer de le pratiquer.
Que j’aime ou pas leur style n’a aucune importance. Ils le font, et même avec la candeur d’un enfant d’un an qui tape pour la première fois sur une paire de bongos, ils me font plaisir autant qu’ils en prennent 🙂

 

En parlant de plaisir, puisque c’est le plus important je l’ai mis en dernier 🙂

 

3/ Prenez du plaisir

Un jour je surprends une conversation entre un élève et son prof pendant un cours de piano. L’élève a plus de 60 ans et je peux déduire de sa difficulté à enchainer les différents passages qu’il n’a pas acquis une grande aisance avec cet instrument. Le prof l’a aussi remarqué car il semble agacé d’entendre les erreurs répétées sans distinction par son élève : « je ne vois pas comment t’expliquer… tu as commencé trop tard, tu ne deviendras pas un pianiste ». L’élève, lui, ne venait pas au cours pour devenir un grand pianiste de gala : « ce n’est pas grave, je cherche uniquement à me faire plaisir ! ».
Ce qu’il veut, cet homme, c’est jouer de son piano chez lui pour en entendre les vibrations, jouer ses mélodies favorites, s’imaginer qu’il est Belmondo jouant à moitié-nu dans Le Magnifique 🙂

 

Une autre pianiste : Valentina Lisitsa après un concert et 3 bis, re-rentre en scène et joue La lettre à Élise de Beethoven ! (là vous pouvez cliquer sur ce lien et revenir continuer votre lecture)
C’est un peu comme si vous décidiez de jouer sur scène la ligne de basse de Smoke on the water solo, c’est le morceau standard avec lequel un enfant débute le piano.
Elle s’assoit, joue les premières notes. Alors qu’elle vient de jouer 2 heures de piano virtuose, tout le monde rit. Vous croyez que ça la dérange ? Elle s’en fout. Elle se fait plaisir, que ça vous plaise ou non 🙂
Vous aussi faites-vous plaisir.
Ne l’oubliez pas, je vous en prie !

 

Écoutez cette pianiste, écoutez cet air connu de toute la planète, ces personnes qui vous ont fait croire que vous ne pouviez pas vous exprimer par la musique, il est temps de s’assoir dessus et de jouer ce qui viendra, de la manière qui vous sied le mieux, sans plus de peur, sans plus de honte, sans rien avoir à prouver à quiconque, sans retenue, pour partager, pour vous faire plaisir.

 

se faire plaisir en musique

C’est en me faisant plaisir que je me suis retrouvé avec ma basse en Transylvanie 😉

Vous aussi faites-vous plaisir.
Ne l’oubliez pas, à chaque fois que vous jouerez de la musique.
Pensez pour vous-même « Et maintenant, profite ! », et jouez 🙂
Je vous souhaite de nombreux moments de bonheur musical.
Résumé pour vous lancer :
1/ Il n’y a que vous qui puissiez le faire : faites simplement un premier pas
2/ N’imaginez pas être un dieu demain : fixez-vous un premier objectif raisonnable
3/ Faites-vous plaisir, c’est un objectif en soi, atteignable à chaque note 🙂

 

À propos du thème de cet article
Cet article fait partie d’une rencontre de plusieurs blogueurs musiciens autour du thème « 3 qualités essentielles pour devenir un bon musicien ». Il est organisé par Christophe du blog apprendrelaguitaretousniveaux.com qui vous explique, entre autres, comment définir vos objectifs lorsque vous vous lancez dans l’aventure musicale 🙂